Sujet intéressant (les énergies vertes, utilisant de + en + de métaux dont l'extraction pollue et est faite dans des conditions de travail très dures) mais les dessins de cette BD sont assez maladroits, parfois mal proportionnés... la rendant moins attractive. Contrairement à ce que laisse supposer le sous-titre ("librement adapté du livre La Guerre des métaux rares"), il s'agit d'une fiction, se passant en outre dans un futur proche (2043), faisant l'hypothèse d'une surexploitation accrue et d'un trafic mondial de ces métaux après l'arrêt total de l'usage des énergies fossiles. Histoire au demeurant peu captivante (ou est-ce dû aux dessins?). L'album se termine par quelques pages informatives, mais qui posent question car elles ne mettent pas assez en avant la consommation énergétique de ces extractions (si ce n'est à la toute fin) pour pointer surtout le coût (économique) de la prospection, l'extraction et le recyclage. Propose l'alternative des "biomatériaux" sans évoquer l'usage de terres agricoles et ses impacts sociaux. Très axé "croissance", peu de remise en question du modèle de consommation, seulement évoqué comme une vision radicale à la toute fin. S.H.
BD de SF, Promethium nous projette en 2043, une époque où la course aux énergies renouvelables et aux minerais nécessaires à leur extraction aurait transformé la planète en une gigantesque mine à ciel ouvert. Le postulat n'est pas forcément inintéressant mais le traitement, lui, laisse perplexe. D'entrée, on se retrouve dans un ouvrage piètrement dessiné dont les personnages sans charisme peinent à soutenir un scénario peu défini. Triste pour une BD. Mais, au-delà, se pose la question des intentions des auteurs, eux qui, en note de bas de page (p.68) traitent péjorativement les COP de 'Grand-messe du climat' ou font se présenter des antinucléaires comme autant de naïfs ignorants ayant tourné le dos à cette technologie 'pour des raisons psychologiques et mystiques'. Quant à la mention "Librement adapté du livre 'La guerre des métaux rares'' en couverture, il ne s'agit que d'un argument commercial puisque tant l'histoire que le maigre dossier documentaire qui la complète n'ont guère à voir avec cet excellent essai. F.dT.