Cet ouvrage donne une vision très technologique et faussement idéalisée de l’énergie, faisant totalement l’impasse sur les gaz à effet de serre et leur effet sur le climat, et sur l’impact environnemental et humain de l’extraction des différentes sources fossiles ou encore des métaux rares utilisés dans les renouvelables. Une sorte de monde « idéal » ou tout fonctionnerait sur des roulettes! Assez incroyable pour un ouvrage paru en 2022 !
Le seul usage envisageable (en secondaire?) serait l’analyse de l’absence d’esprit critique, et la recherche d’informations complémentaires… SH

Plus en détail:
* Energies fossiles: malgré un 1er § sur l’histoire de l’énergie, aucune référence aux grandes régions minières d’Europe du XXe s., ni des conditions de travail, accidents et pollutions (smog). L’exploitation du charbon y est globalement présenté sous un jour moderne, sans évoquer les mines encore actives dans le monde dans des conditions effroyables, no l’impact de la combustion du charbon sur l’air et le climat! Pareil pour l’extraction et le transport du pétrole, sans mention de marées noires ni autres pollutions!
* Nucléaire: L’extraction semble facile et propre. Canada et Australie sont présentés comme les principaux producteurs… alors qu’en 2020 40% de l’uranium vient du Kazakhstan et 11% de Namibie (Austr: 13%, Canada : 8%) [Chiffre 2020], dans des conditions vraisemblablement différents (conditions de travail, législation environnementale…) Les déchets nucléaires sont évoqués, mais pas les problèmes posés par les fuites, p.ex., ni les risques d’accidents nucléaires – aucune mention de Tchernobyl ou Fukushima !
* Energies renouvelables: pas de mention des impacts des barrages, de l’extractions des métaux rares… Seuls le § sur les biocarburants mentionne leur impact (usage des terres agricoles, pesticides).
* URE: une double page est consacrée aux économies d’énergie (isolation, transport, petits gestes et… tri sélectif), sans mentionner l’impact de l’alimentation, des achats de biens…