Ce dossier pose problème d'un point de vue déonthologique car son auteur (le Conseil de la publicité, 'organisation tripartite représentative de l'ensemble du secteur de la publicité, à savoir les annonceurs, les agences de publicité et les médias') est juge et partie; est-ce au secteur de la publicité de faire une éducation critique vis-à-vis de lui-même, comme l'annonce le programme? Ce matériel est en réalité un programme de promotion de la publicité et renforce son image positive auprès des enfants, e.a. en présentant la pub comme un outil d'information ou incitant à un changement de comportement, et ce en utilisant comme exemples la pub pour l'eau ou un vélo (et non pour un soda ou une gameboy...) et surtout une campagne de l'IBSR (en confondant campagne d'intérêt général où rien n'est à vendre, et publicité). Dans la partie « Salut les kids », il s'agit essentiellement de fabriquer sa propre pub.
En revanche, on n'y trouve pas de réflexion de fond sur la pub, sur les représentations sociales qu'elle véhicule, sur le fait que l'enfant semble en être une cible privilégiée, qu'elle vise avant tout à acheter.
Le CRIOC pointe aussi que, concernant les possibilités de recours et de plaintes (contre des pub), le dossier met en avant les instances du secteur chargées de l'auto-régulation et du respect des codes de conduite (JEP), et non celles en charge du respect du cadre légal (Inspection économique).