Boire et manger espère mettre en valeur les richesses de l'historiographie récente de l'alimentation. Il parcourt les maillons de la chaine alimentaire à Bruxelles en accentuant toutefois la consommation et le vécu. La brasserie et la charcuterie bruxelloises sont étudiées dans le contexte de la concurrence internationale, tandis que les étalages de Delhaize sont examinés pour interroger la façon dont ce distributeur a voulu créer une identité spécifique. L'authenticité bruxelloise est rappelée par la découverte de quelques produits de "chez nous". Le vécu quotidien apparaît sous forme d'entretiens. Ceux-ci confrontent des mondes assez opposés: un Marollien, un chef de restaurant gastronomique et un syndicaliste. Divers aspects de l'acte de manger sont abordés, dans la dernière partie, avec le rythme des repas depuis 1966, l'évolution des noms des restaurants de la capitale, la table chez Leopold II et l'aspect fastueux de la truffe. Une pièce de la collection du Musée de La Fonderie est présentée, une machine pour fabriquer de la mayonnaise, qui renforce le témoignage d'un fabricant bruxellois de mayonnaise. Ce produit banal, lié profondément à la cuisine belge, démontre tout l'intérêt de la démarche en histoire et culture de l'alimentation à Bruxelles.
Sommaire: