Barjac, petit village du Gard (France). A proximité, des champs s'étalent à perte de vue. Les vignobles et vergers effleurent les maisons de brique entourant le clocher de l'église. Un paysage idyllique sur grand écran, accompagné d'une bande sonore où se côtoient chants de criquets et d'oiseaux. Les senteurs du Sud semblent émaner de la pellicule... Tout au long du documentaire, les richesses de la nature sautent aux yeux, résonnent, sentent, goûtent... Rappelant inévitablement que l'homme se doit de respecter ces trésors naturels. Surtout lorsqu'au milieu de ce paysage magnifique se dessine un agriculteur sur son tracteur, en plein épendage de pesticides. Surtout, aussi lorsque se faufilent des images de spécialistes, réunis à l'occasion d'un colloque sur l'environnement et la santé durable. Des spécialistes qui n'ont de cesse de tirer la sonnette d'alarme, déversant chiffres alarmants et revendications inéluctables. Surtout, enfin, quand des témoignages touchants de victimes de maladies liées à l'utilisation de produits chimiques viennent ébranler la beauté de la nature.
Dans ce film-documentaire , il ne s'agit pas uniquement de constater les ravages, mais aussi d'agir, en témoigne la volonté de la municipalité de Barjac d'introduire le bio dans la cantine scolaire du village. L'ensemble de la communauté scolaire emboîte le pas. L'institutrice éveille ses élèves aux joies du potager. Les cuisiniers redécouvrent leur métier un peu oublié par l'automatisme du surgelé et préparent des mets sains, à partir de produits issus de l'agriculture biologique. Une démarche qui très vite se mue en prise de conscience plus large, et parfois même en changements de comportements, du côté des parents et d'autres habitants. Désormais, chacun regarde son assiette d'un autre oeil et s'interroge sur les dangers d'une agriculture déversant chaque année en France 76 000 tonnes de pesticides.