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Outil pédagogique

Apprendre dehors

in: Cahiers pédagogiques, numéro 570, juin 2021

Apprendre

Après les confinements successifs, l'intérêt pour les pratiques d'éducation en plein air est grandissant. Inscrites dans l'histoire de la pédagogie, elles sont non seulement mises en œuvre à l'école, de façon régulière ou lors de sorties de terrain plus ponctuelles, mais aussi dans le périscolaire. Il s'agit dans ce dossier d'interroger ce qui s'apprend de spécifique dehors.

L'objectif de ce dossier de la revue française Cahiers pédagogiques est de montrer qu'au-delà de l'engouement actuel pour la classe au dehors, une riche histoire et de nombreuses initiatives jalonnent le développement de ces modalités pédagogiques, autant dan les milieux formels que non formels d'éducation. La revue a souhaité en rendre compte  à travers des contributions diversifiées d'enseignant·es, d'éducateur·ices, de psychologues, d'élu·es, de chercheur·es qui permettent d'adopter un point de vue large sur les pratiques et enjeux du plein-air, historiques et actuels, à travers différents pays (France, Belgique, Suisse et Canada).

Ce dossier n'a toutefois pas vocation à dresser un portrait idylliques de pratiques pédagogiques qui, parce qu'elles auraient lieu à l'extérieur, sauraient pallier les manquements du dedans jusqu'à s'y substituer de façon dogmatique. Il y est plutôt question des avantages et des limites, des bienfaits et des points de vigilances, afin que le dehors soit profitable aux apprentissages.

La 1e partie est centrée sur les pratiques et présente des retours d'expériences, de la maternelle à l'université, à travers différents points de vue disciplinaires. Les expériences extra-scolaires montrent l'intérêt du contact avec la nature en animation socio-culturelle, en particulier auprès des publics dit "sensibles", où les éléments de l'environnement sont les supports d'une médiation vers le mieux-être.

La 2e partie, plus théorique, retrace les origines historiques de la prise en compte du plein-air autant à l'école qu'en dehors.

La 3e partie ouvre plus largement sur la nécessité des partenariats entre chercheur·es et praticien·nes, entre milieux formels et non-formels d'éducation, entre école et habitant·es... pour tisser la toile éducative favorable au développement de l'enfant dans toutes ses dimensions.