Aller au contenu principal

Outil pédagogique

Circuit court

Une histoire de la première AMAP

Circuit court

Par sa géographie, le site des Olivades se raconte déjà. On pourrait s’attendre à trouver une ferme en pleine campagne, éloignée des zones urbaines. Il n’en est rien. L’exploitation, depuis deux siècles dans la même famille de cultivateurs, était autrefois entourée de champs et de vergers. Elle est aujourd’hui littéralement ceinturée par le béton de la ZAC de Toulon, les parkings et l’autoroute. Dans ce décor, elle fait figure de citadelle verte assiégée.
Circuit court raconte à la fois l’histoire de la paysannerie française dans la mondialisation et le néolibéralisme, et celle de la première AMAP. C’est aussi le récit d’une rencontre qui s’étale sur les quatre saisons d’une année aux Olivades, une promenade parmi les cultures maraîchères en compagnie de ces passeurs passionnés que sont Daniel et Denise Vuillon, et une vie de paysans marquée par les luttes, l’émancipation, et la production d’une nourriture saine, diversifiée et respectueuse de l’environnement.
Le concept des AMAP (Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne) a été importé des États-Unis par Daniel et Denise Vuillon, agriculteurs bio dans le Var. En 2001, ils ont été les premiers à développer ce système de relation directe entre producteurs et consommateurs. Ce récit est celui de leurs combats des années 1980 à nos jours, contre les expulsions, la grande distribution, la malbouffe, et pour des produits bios et la dignité des paysans. Un plaidoyer pour une nourriture saine et une économie solidaire en bande dessinée.

Avis et conseil d'utilisation

Au fil de ces pages, le parcours de deux agriculteurs se lançant dans le concept des AMAP (Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne) nous rappelle deux choses. Tout d’abord, que la diversité alimentaire que nous constatons au quotidien dans nos magasins n’est qu’une fraction minime de celle existant. Ensuite, que la qualité nutritionnelle et gustative de ce que nous consommons habituellement est, en comparaison, très pauvre. Malheureusement, à cela s’ajoute que le peu d’AMAP existant en France fait que la majorité, sinon la totalité, de leur production est captée par des chaines alimentaires à haute valeur ajoutée, les restaurateurs étoilés par ex. Du coup, les Français amateurs de bons produits ne pourront, avec moi, que plaider pour la multiplication de ce modèle, espérant au bout du compte avoir enfin une vraie qualité dans nos assiettes…
En Belgique, le réseau des Gasap (https://gasap.be/) élargit les possibilités d’accès direct à tout le monde. FdT